Cette décision des responsables de la laiterie de Siviriez démontre une fois de plus que l'agence postale n'est pas véritablement une alternative au Bureau de poste. La durée de vie d'une agence est incertaine: nombre d'entre elles ont été supprimées, après une assez courte période d'exploitation. La somme versée par la Poste ne suffit en principe pas à couvrir tous les coûts induits par la charge de travail supplémentaire. Il est inacceptable que le géant jaune se décharge ainsi sur des centaines de détaillants à travers le pays alors qu'il fait chaque année un bénéfice qui frise le milliard de francs !
La Poste légitime désormais particulièrement le démantèlement du réseau restant d'Offices de poste par des procédés comptables. Le résultat du troisième trimestre 2016 en a apporté la confirmation officielle: le transfert d’éléments rentables de Réseau postal et vente à PostMail, PostFinance et PostLogistics, de manière à montrer qu'il est nécessaire, sous l’angle financier, de fermer encore bien plus de Bureaux, alors que ce n’est pas vrai.
Dans le cas particulier de Siviriez, il est regrettable que toutes les responsabilités qu’impliquait l’hébergement d’une agence postale n’aient manifestement pas été suffisamment clarifiées au préalable. En l’état, si la Poste n’avait pas trouvé de commerce prêt à accepter le contrat, le PS se plaît à penser qu’elle aurait été obligée de maintenir l’Office de poste.